Dans son livre « L’échec scolaire n’existe pas », Juliette SPERANZA nous questionne sur la conception actuelle de l’échec scolaire. Il ne faut pas attribuer celui-ci à l’élève selon elle. Au contraire, l’école doit se faire plus souple et offrir une place à chacun.
Accueillir la diversité
Elle propose de reconsidérer les différents profils d’élèves pour créer une école plus inclusive. Selon elle, « chaque profil d’élève recèle des talents que le système existant ne permet pas de mettre en valeur. ». Juliette SPERANZA promeut le principe de « neurodiversité » qui reconnaît toutes les formes d’intelligence. Un individu peut ainsi avoir besoin d’un accompagnement différent. Prendre conscience de cette diversité doit être un premier pas vers un meilleur accueil de chacun à l’école.
« On dit beaucoup que l’école perpétue les inégalités sociales. Je dirais qu’elle crée des inégalités cognitives. »
Cependant, elle nous explique que les enseignants n’ont pas le temps d’accompagner les élèves qui en auraient besoin. En effet, si nous nous accordons à dire que la réussite de tous est primordiale, nous sommes « imprégnés de préjugés, de réflexes et de normes ». Cela se traduit notamment par une « obsession des programmes » au détriment de certains enfants.
Changer les mentalités
Juliette SPERANZA espère surtout voir une évolution dans les façons de percevoir l’éducation. Le recours systématique aux évaluations est selon elle bien plus pénalisant que bénéfique. En effet, cela aurait pour effet de réduire le plaisir d’apprendre des élèves. Il faudrait au contraire reconnaître les « vertus de l’échec dans le processus d’acquisition des connaissances ». Cela participerait également à redonner du sens à l’apprentissage.
Elle plaide également pour le besoin de liberté pédagogique des professeurs : « Je défends les stratégies d’apprentissage individuelles des enfants. On doit être à l’écoute du fonctionnement de chacun ». Ceci nécessite bien sûr de regagner une confiance mutuelle « comme valeur fondamentale, que ce soit entre élèves et enseignants, mais aussi entre famille et corps professoral ».
Juliette Speranza nous offre dans son dernier ouvrage un essai engagé en faveur d’une école progressiste et évoluée. A retrouver aux éditions ALBIN MICHEL
Si vous souhaitez en savoir plus sur les troubles d’apprentissage :
https://www.pedagoj.com/les-troubles-d-apprentissage/