Dysphasie, quand parler devient un fardeau
En France, un enfant sur 100 est atteint de dysphasie. Trouble sévère et durable du langage oral, ce trouble puise son origine dans un déficit du développement de la production et de la compréhension du langage et de la parole. S’il existe des moyens pour vivre avec, elle est un poids dans la scolarité de l’enfant.
« Des phrases courtes, souvent hachurés »
La dysphasie débute dès la naissance. Lorsque l’enfant est en plein développement, il ne parle que très peu et s’exprime par des phrases courtes, souvent hachurés. Il aura tendance à chercher ses mots, à ne pas faire preuve de curiosité. Pour son interlocuteur, le handicap est visible. La compréhension de son langage est difficile, son discours manque de sens et la tournure des phrases n’est pas correct. Pour combler cette difficulté, l’enfant va alors développer une communication non-verbale.
Derrière ce trouble, on distingue trois formes de dysphasie. La dysphasie expressive tout d’abord où produire un message se révèle être un obstacle. La dysphasie réceptive désigne l’incapacité à comprendre un message. Enfin, la dysphasie mixte est le cas le plus sévère de dysphasie puisqu’il comprend les difficultés à produire et comprendre un message. Qu’à cela ne tienne. Ce trouble n’est pas causé par une déficience intellectuelle. Il peut être héréditaire et est lié à un dysfonctionnement des structures cérébrales spécifiques au langage.
Une prise en charge précoce
Réalisé après les cinq ans d’un enfant, son diagnostic est singulier. Afin de bien identifier le trouble dysphasique, plusieurs spécialistes vont observer si les symptômes présents chez l’enfant deviennent invisibles après une prise en charge orthophonique.
Après un bilan réalisé par une équipe pluridisciplinaire, une rééducation est impérative afin de permettre à l’enfant de s’épanouir dans sa scolarité. Souvent associée à d’autres troubles, la dysphasie a plus de chance d’être atténuée si la prise en charge du trouble est précoce.