Qu’est-ce que le HPI ?
Un quotient intellectuel supérieur ou égal à 130 définit le haut potentiel intellectuel.
D’un milieu socioculturel à l’autre, Les enfants HPI représentent 2 à 3 % des élèves d’une école.
Derrière ce chiffre, environ 400 000 enfants âgés de 6 à 16 ans ont des capacités intellectuelles supérieures à la moyenne, parfois même sans en avoir conscience.
« Leur cerveau fonctionne tout le temps »
Pour mieux comprendre la précocité, encore faut-il se défaire de l’image ancrée dans la conscience collective. Non, un enfant hpi n’est pas toujours le premier de la classe.
Le terme « précocité » désigne l’avance d’un enfant dans la compréhension et l’acquisition par rapport à son âge réel.
Découlant de la génétique, la précocité chez l’enfant peut être un handicap si elle n’est pas identifiée.
« Haut Potentiel Intellectuel », « surdoué », « précoce », « zèbre », les appellations sont pluriels pour une réalité unique.
Formateur sur ce sujet à PedagoJ, Jean-François Laurent livrait sa vision des HPI dans le journal La Dépêche :
« Les Hauts Potentiels Intellectuels ont une Ferrari dans la tête, du mal à lâcher prise. Leur cerveau fonctionne tout le temps. Ils sont en décalage par rapport aux autres enfants. »
Un dépistage indispensable mais complexe
Derrière ce quotient intellectuel supérieure à la moyenne, se cachent des souffrances complexes à identifier.
Sylvie Tordjmann, Professeur en Pédopsychiatrie et cheffe du Pôle Hospitalo-Universitaire de Psychiatrie de l’Enfant et l’Adolescent de Rennes (PHUPEA) dresse les obstacles à la réalisation d’un diagnostic :
« Comment imaginer que notre enfant puisse être précoce alors qu’il est turbulent à l’école, agressif avec ses camarades et insolent avec l’institutrice ? Les parents ne comprennent donc pas forcément le malaise de leur enfant. Et les enseignants encore moins, car il peut présenter des troubles du comportement, être asocial, voire même en échec scolaire. »
Nous sommes donc loin de l’image du surdoué.
Un enfant précoce souffre-t-il obligatoirement ?
À l’école, les signes de la précocité se révèlent. L’enfant précoce pose des questions poussées et est sujet à l’hypersensibilité.
Avec un rythme de développement supérieur à celui des enfants de son âge, l’élève a le regard tourné vers le monde des adultes.
Certains enfants vivent une scolarité tout à fait normale et ne souffrent pas.
Pour d’autres, en revanche, ce décalage est vécu comme un handicap. Cela peut alors conduire à un mal être profond.
Tous auront malgré tout le sentiment de ne pas être totalement comme les autres.
Et dans la classe
Dans sa classe, l’élève HPI n’est pas nécessairement le plus impliqué dans son programme.
Comprenant plus rapidement une notion que ses voisins, il peut choisir de camoufler cela en mettant de côté l’exploitation de son avance, ou bien perturber le cours pour combler son ennui.
Il peut être agressif envers ses camarades, refuser l’autorité et haïr l’échec au point de ne pas le supporter dans sa propre vie.
Face à ce profil d’élève, les professeurs sont bien souvent dépassés.
Heureusement, la précocité peut être bien vécue si l’entourage de l’enfant répond à son insatiable soif de savoir.
Quel accompagnement pour un enfant précoce ?
Face à une scolarité difficile, des insomnies, un besoin décuplé d’affection et des angoisses, l’enfant précoce doit être accompagné pour faire de sa précocité un avantage et non un handicap.
À l’adolescence et se considérant comme différent voir « nul », il peut développer des addictions et se réfugier dans ce qui lui permet de se déconnecter de la réalité, à savoir alcool, drogues…
Dans le cas où l’enfant est heureux, qu’il est stable émotionnellement et épanoui dans sa vie personnelle et scolaire, il n’est pas forcément nécessaire de le faire tester.
En revanche, si l’enfant hpi est en souffrance, un psychologue est nécessaire afin de réaliser un test de QI et travailler sur sa confiance en lui.
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